
Dialogue V : art sámi et inuk
Date
NIAP, Uncategory 11 Land [Non-catégorie 11 Territoire], 2019, pigment d’impression d’archives et acrylique sur papier.
Niap
Olivia Lya Thomassie
Pasa Prim Mangiok
Marte Lill Somby
Máret Ánne Sara
Commissaires : Virginia Pesemapeo Bordeleau et Vanessa Bell
Inauguration : 5 à 7, vendredi 10 octobre. Bar : $. Halte-garderie : gratuit.
« Pour la cinquième édition de Dialogue, le MA fait appel à de jeunes artistes féminines inuites et sámies de la région circumpolaire. Nous connaissons l’art traditionnel inuk, celui des sculptures sur pierre, mais la nouvelle génération traverse les lignes vers les expressions occidentales et actuelles, avec ou sans influence de leurs origines. Le même phénomène se retrouve chez les artistes sámies qui énoncent leurs divergences d’intérêt par rapport leurs aînées en traduisant des préoccupations politiques, environnementales et féministes. Chez ces artistes, autant inuites que sámies, l’utilisation de motifs ou de sujets de leur culture vise en priorité une prise de conscience. »
Virginia Pesemapeo Bordeleau, commissaire
Niap
NIAP possède une formation en arts de l’université Concordia. Elle habite à Montréal et son travail multidisciplinaire aborde les multimédias, la sculpture, la peinture, les textiles, le chant de gorge et la performance. Elle a été récipiendaire du Prix Virginia J. Watt de l’Inuit Art Fondation de Toronto et une de ses œuvres a été acquise par le Musée des beaux-arts de Montréal. Elle est représentée par la galerie Scott Gallery de Toronto.
Olivia Lya Thomassie/Olivia Uviluk
Originaire de Kangirsuk, au Nunavik, Olivia habite à Montréal. Elle fabrique des oeuvres perlées dans un concept contemporain. Préoccupée par les enjeux féministes autochtones et écologiques, elle s’inspire de ces thèmes dans sa création ; par exemple, elle a créé un manteau traditionnel en perles rouges en mémoire de sa mère. Elle a été à l’emploi de l’Institut culturel Avatak en tant qu’agente de programme auprès des artistes du Nunavik, puis elle a collaboré avec le Wapikoni mobile.
Pasa Mangiok/Prim
Originaire d’Ivujivik, au Nunavut, Prim est une jeune artiste inuk qui vit à Montréal. Elle termine sa formation en arts au Collège Dawson où elle a étudié la peinture, la gravure et l’art numérique. Lors de la pandémie, elle a participé à une exposition virtuelle du Projet Nunavik Deata intitulée Debout ensemble à travers l’art. Ses gravures font partie d’une collection du magazine Nunavik.
Maret Anne Sara
Maret habite à Kautokeino, au nord de la Norvège. À travers d’impressionnantes installations de crânes de rennes, elle évoque le traitement que subit son peuple, dernier peuple éleveur de rennes en Scandinavie. Elle est l’une des artistes sámies reconnues au niveau international. Son oeuvre fait partie de la collection du Musée d’art national d’Oslo. En 2022, elle a participé à la Biennale de Venise. Elle pratique également la gravure et l’écriture.
Marte Lill Somby
Marte Lill Somby vit et travaille à Karasjok, en Norvège. Son univers se déploie à travers différentes techniques dont la photographie, le graphisme et les installations sculpturales. Grâce à son travail de cueillette en nature, elle crée des œuvres liées au corps et à l’esprit. Au fil du temps, Somby a exploré son identité de femme Sámi à travers les thèmes de l’abus, de la santé mentale et de la mort en utilisant divers matériaux naturels dont les pierres, l’épicéa, le sisti (cuir de renne traditionnellement tanné à la main), le papier et les ossements.
Le travail de Marte Lill Somby se trouve dans plusieurs collections publiques et privées dont la New York Public Library , le programme d’achat du parlement Sámi, le Conseil de comté de Nrk, Troms et Finnmark et la collection de la Reine de Norvège. Somby a participe à plusieurs expositions nationales et internationales.
Vanessa Bell
Poète, performeuse, artiste, commissaire et activiste littéraire, Vanessa Bell est également directrice de la collection poésie aux Éditions du Quartz. Elle est l’autrice de deux recueils de poésie, d’une anthologie portant sur la poésie des femmes au Québec et d’un essai sur la baignade en eaux froides. Son écriture vive et tranchante et son engagement lui ont valu plusieurs bourses et distinctions au Québec comme à l’international. Depuis plus de quinze ans, elle collabore à plusieurs revues, festivals et médias où elle traite de littérature.
Virginia Pesemapeo Bordeleau
Née en Jamésie, au nord-ouest du Québec, Virginia Pesemapeo Bordeleau est une artiste multidisciplinaire eeyou. Depuis le début des années 1980, elle a exposé ses œuvres au Québec, au Canada, en Europe et au Mexique. En 2006, elle obtient le prix d’excellence en région, remis par le Conseil des arts et lettres du Québec, ainsi que la mention Télé-Québec en poésie. En 2020, elle obtient le prix de l’artiste de l’année en Abitibi-Témiscamingue, remis par le Conseil des arts et lettres du Québec et présente une rétrospective de quarante ans de carrière au MA, musée d’art de Rouyn-Noranda. En 2001, elle est commissaire de l’exposition Mâts totémiques pour la paix, dans le cadre de la commémoration du 300e anniversaire de la Grande Paix de Montréal. Elle a également participé en tant que co-commissaire à la série Dialogue initiée par le MA, musée d’art de Rouyn-Noranda.
Ce projet est réalisé en collaboration avec l’Institut culturel Avataq, au Québec, et le Centre pour l’art contemporain sámi de Karasjok, en Norvège.
Le cycle des Dialogues vise à mettre en interrelation des artistes autochtones avec d’autres artistes, qu’ils soient allochtones ou autochtones.