500 œuvres, 5 lieux , 400 kilomètres : une aventure extrême
Date
500 oeuvres, 5 lieux, 5 expositions à voir
Près de 400 kilomètres à parcourir en Abitibi-Témiscamingue à l’été 2018
Rouyn-Noranda, le 31 mai 2018. L’été 2018 s’annonce chaud en Abitibi-Témiscamingue. Cinq événements d’art font de cette région excentrique une destination ART VISUEL à ne pas rater.
Aux cinq pointes de la région, les villes centres que sont Ville-Marie, Rouyn-Noranda, La Sarre, Amos et Val-d’Or sont les clous d’or de cette escapade extrême dont le circuit intérieur se déroule sur plus de 380 km.
Les centres d’art rivalisent d’audace pour présenter des expériences artistiques qui se démarquent et qui offrent une vision audacieuse de ce vaste territoire.
Crédit photo : Christian Leduc
KILOMÈTRE 0
LA 14e BIENNALE INTERNATIONALE D’ART MINIATURE à la Galerie du Rift à Ville-Marie
La 14e édition de la Biennale internationale d’art miniature 2018 – 8 juin au 2 septembre 2018 —
Soirée d’ouverture : vendredi 8 juin à 17 h — Soirée protocolaire : samedi 9 juin à 18 h.
La Biennale internationale d’art miniature est un événement d’envergure en art actuel qui fait sa marque dans le paysage depuis 28 ans! À chaque édition, ce sont 400 oeuvres de plus d’une vingtaine de pays qui, le temps d’une visite, vous font parcourir la planète à travers les yeux de près de 250 artistes. Réunies en un même espace, les centaines d’oeuvres de petit format fabriquent une mosaïque fascinante. L’expérience visuelle et intellectuelle est saisissante. Saluons d’ailleurs la participation des 500 élèves des écoles primaires et secondaires de l’Abitibi-Témiscamingue. Thème de cette 14e édition : la lumière.
Jana Sterbak, Sleep, photographie, 2018.
KILOMÈTRE 128
JANA STERBAK À ROUYN-NORANDA au MA, musée d’art
Jana Sterbak à Rouyn-Noranda — 27 juin au 9 septembre 2018 — Vernissage le mercredi 27 juin à 17 h.
Jana Sterbak est l’une des artistes canadiennes les plus en vue sur la scène internationale. En 2017, elle recevait le prix Paul-Émile-Borduas, candidature soutenue par le MA. Son travail s’inscrit dans la foulée des avancées de la performance sur la scène artistique québécoise des années 70. Il se construit dans un premier temps autour d’une préoccupation pour la condition humaine où le corps, le vêtement et la prothèse soulignent l’imperfectibilité de l’humain le conduisant à l’invention, l’expérimentation et à la mutilation. L’exposition Jana Sterbak à Rouyn-Noranda est la plus importante jamais présentée au Québec par cette artiste d’exception.
Crédit photo : Jean Caron
KILOMÈTRE 207
LA 2E TRIENNALE EN MÉTIERS D’ART du Centre d’art Rotary de La Sarre
Triennale en métiers d’art — 21 juin au 2 septembre 2018 — Vernissage jeudi 21 juin 2018 à 17 h.
La deuxième édition de la Triennale en métiers d’art est un événement interrégional qui réunit une sélection d’artisans de l’Outaouais et de l’Abitibi-Témiscamingue. Le Centre d’art Rotary a construit l’originalité de son événement en proposant de mettre en lumière les processus de création propres à cette discipline. Les métiers d’art englobent le travail d’artisan du bois, de la céramique, des cuirs, peaux et fourrures, des matériaux organiques, des matériaux plastiques, des ciment, béton et plâtre, des métaux, du papier, de la pierre, du textile et du verre. L’exposition sera ensuite présentée du 15 septembre au 28 octobre 2018 à l’Espace Pierre-Debain, la galerie en métiers d’art de la Ville de Gatineau.
1 – Stéphanie Matte, Je ne voulais pas marcher sur un ours II, dessin et peinture, 2016. 2 – Joanne Poitras, Pour l’instant, l’arbre, installation, 2005.
KILOMÈTRE 314
STÉPHANIE MATTE ET JOANNE POITRAS au Centre d’exposition d’Amos
Je ne voulais pas marcher sur un ours — Stéphanie Matte — Dessin et peinture — 21 juin au 29 juillet 2018 — Vernissage jeudi 21 juin 2018 à 17 h.
Des buttes et de la sculpture — Joanne Poitras — Installation — 21 juin 2018 jusqu’au 2 septembre 2018 – Vernissage jeudi 21 juin 2018 à 17 h.
Le Centre d’exposition d’Amos présente deux artistes originaires de l’Abitibi-Témiscamingue et dont les démarches originales s’attachent à l’inscription dans le territoire. Stéphanie Matte propose Je ne voulais pas marcher sur un ours, une série de petites oeuvres sur papier entre dessin et peinture qui caractérise son approche picturale. Objets et espaces sculpturaux prennent pour points de départ des témoignages de l’attachement au paysage. Et la balle est renvoyée au visiteur : son témoignage générera de nouvelles œuvres.
Partant aussi des notions de territoire, y ajoutant celles de l’équilibre et de l’altérité, Joanne Poitras développe des dispositifs qui sollicitent et engagent la perception du spectateur. Depuis plusieurs années, elle organise sous forme de buttes, différentes matières cueillies et transformées : des pierres, des feuilles, des quenouilles, des scories enveloppées de feuilles d’or et des artefacts fabriqués. L’installation Des buttes et de la sculpture évoque des organisations serrées, harmonisées par le mouvement d’élévation de l’ensemble et la disposition accrocheuse des pièces. L’ensemble présente un aspect symbolique et souvent rituel.
Crédit photo : Jacques Baril
KILOMÈTRE 382
AKI ODEHI AU CENTRE D’EXPOSITION DE VAL D’OR
AKI ODEHI | Cicatrices de la Terre-Mère — 22 juin au 26 août 2018 — Vernissage le vendredi 22 juin à 17 h.
À Val-d’Or, le Centre d’amitié autochtone et le Centre d’exposition ont uni leurs efforts pour réaliser le projet AKI ODEHI | Cicatrices de la Terre-Mère regroupant le travail artistique de Jacques Baril, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Karl Chevrier, Véronique Doucet et Kevin Papatie. Cette exposition, sous le commissariat de Sonia Robertson, est issue d’une démarche entreprise l’été dernier. Nourris des échanges avec les aînés Anicinabe en relation intime avec le territoire, les projets artistiques ont été réfléchis à partir de la Terre-Mère, d’Aki Odehi (des lieux de coeur), en des lieux cicatrices du passé et du présent liées à la colonisation, à l’exploitation du territoire et au génocide culturel. Impliquant à divers niveaux la participation du public, ce projet a permis la création in situ d’oeuvres éphémères, de type Land Art afin de (re)créer et (re)présenter esthétiquement une sélection des géosymboles significatifs du patrimoine immatériel des communautés algonquines du Témiscamingue et de l’Abitibi au cours de l’été 2017.